De leurs métiers de cocher, de marin, d’orfèvre, de charpentier, ils parvinrent aux plus hauts sommets de la
société coloniale puis de l’État haïtien.
C’est en 1503 que les premiers esclaves africains foulèrent le sol d’Haïti pour la première fois.
Haïti est le nom de cette île des Grandes Antilles que les Européens baptisèrent Hispaniola puis Saint-Domingue.
En langue taino, Haïti signifie terre montagneuse.
À peine arrivés sur cette nouvelle terre, beaucoup de ces esclaves africains prirent la fuite et gagnèrent les montagnes
d’où ils déclenchèrent une résistance opiniâtre à côté des autochtones ou
«indiens» qui, dès 1492, suite au raid des 3 Caravelles de Christophe Colomb, avaient été réduits
en esclavage et menacés de génocide.
Entre 1750 et 1789, la Traite des Noirs jeta sur les côtes de Saint-Domingue plus de 30 000 Africains par année.
Arrachés de diverses régions d’Afrique, ces Noirs destinés à l’esclavage étaient
urtout des Aradas, des Congos, des Nagos, des Ibos, des Caplaous, des Mondongues, des Fangs etc.
En 1789, la Révolution française, chamarrée des flamboyants slogans Liberté, Égalité, Fraternité,
éclata avec la prise de la Bastille comme sa marque distinctive. Les impacts de la Révolution française sur la colonie de
Saint-Domingue furent immédiats d’autant plus que la marmite sociale était déjà en ébullition depuis belle
lurette dans cette île au soleil compartimentée en splendides plantations où les conflits grondaient entre maîtres et
esclaves, petits blancs et grands planteurs, esclaves et affranchis, affranchis et colons. La proclamation en France de la Liberté
Générale (1793) ne changea pas véritablement la condition des esclaves.